Créer ou refondre un site Internet n’est pas qu’une affaire de design et de technologie : c’est aussi une question de budget. Les surprises sont parfois de taille et ne facilitent pas la tâche des professionnels. Entre le « site vitrine » de base à quelques centaines d’euros et la plateforme complexe à plusieurs dizaines de milliers d’euros, l’écart est tel que cela ne paraît pas sérieux, d’un côté comme de l’autre.
Odoo réduit vos coûts sur le long terme
Le prix varie selon le prestataire et s’ajuste au profil du client
Il existe une multitude d’acteurs : freelances, agences web, agences de communication, agences de services numériques. Selon le profil et l’organisation (charges fixes, processus qualité, nombre d’intervenants), le tarif peut être multiplié par dix pour un résultat fonctionnellement comparable. À cela s’ajoute un facteur psychologique : certains clients signalant d’emblée « un gros budget » observent des devis qui « s’ajustent ».
La force des agences dans un tel cas est de mobiliser nombre de consultants diplômés pour impressionner le prospect qui peut se sentir rassuré de ce déploiement de moyens. Mais à l’heure où nous comprenons tous que ce déploiement est souvent digne d’un paon ouvrant ses plumes dans son approche de séduction, cela a-t-il de la valeur? Il reste que le tarif peut gonfler assez vite si le client désire et se laisse impressionner par les power points et autres statistiques plus ou moins valables qui se contentent le plus souvent de coller aux « best pratices ».
Exemple réel : un client nous a demandé un site vitrine d’une vingtaine de pages. Estimant ses attentes élevées (graphisme poussé, SEO optimisé, nombreuses retouches), nous avons proposé un tarif autour de 5 000 à 7 000 €. D’autres agences contactées ont facturé de 9 000 à 12 000 €, sans fonctionnalités supplémentaires notables.
WordPress domine le marché mais ne garantit pas le prix le plus bas
WordPress est le CMS qui assure un peu plus de 43 % de l’ensemble des sites web, ce qui en fait le leader incontesté bien que sa part baisse — mais cette popularité n’implique pas automatiquement le coût le plus faible : le budget dépend surtout du niveau d’accompagnement, de la qualité attendue et des extensions nécessaires.
Nous travaillons avec des sous-traitants qui, même étant des indépendants, pratiquent des tarifs assez élevés au prétexte que les pages seront ciselées aux petits soins, optimisés en SEO et autre. Admettons, mais quelle en sera la preuve. Quand on sait que de grandes agences sous-traitent tant le site que le SEO au Maroc ou à Madagascar à petit prix et ne font ici que la partie émergée du « consulting ».
Votre budget se protège quand la migration est simple
Odoo se présente comme une alternative compétitive quand l’entreprise cherche l’intégration
Odoo, ERP modulaire, propose une brique « Site web » intégrée et peut gérer plusieurs sites depuis une même base, ce qui réduit les redondances d’outils et facilite la gouvernance (un seul back-office, droits centralisés, modules natifs pour le blog, l’événementiel, le catalogue…). Pour des entreprises déjà équipées d’Odoo, le coût marginal de création/duplicata d’un site additionnel baisse fortement.
Et pour une entreprise qui n’est pas sous Odoo, rien de plus simple que de mobiliser que applications qui assurent le bon fonctionnement du ou des sites web. Ne dit-on pas que ce qui peut le plus peut le moins!
Notre expérience : Pour bien vendre cette solution il faut paradoxalement ne pas en parler. Les prospects sont rapidement effrayés quand on leur indique que nous allons installer un ERP pour faire su site. C’est à ce moment que tous les boucliers se lèvent pour indiquer qu’ils ne veulent qu’un site web et rien d’autre. C’est pourtant ce que l’on peut faire avec Odoo et pour un plus petit budget qu’un WordPress.
Les sites « one-page » restent facturés à un niveau proche des vitrines classiques
Un « one-page » exige tout de même conception, intégration responsive, réglages SEO et mise en production : l’économie provient surtout du volume de contenu, pas du travail technique de base. Les fourchettes observées sur le marché et dans les référentiels publics montrent qu’un site « carte de visite » peut démarrer bas, mais grimpe vite dès que l’on ajoute formulaires, suivi, analytique, traduction ou SEO éditorial. Pour cadrer les ordres de grandeur en France, France Num (initiative gouvernementale, mise à jour 20 juin 2025) publie un dossier de référence utile sur les coûts et arbitrages.
Là aussi on se demande bien comment on peut passer d’un niveau à un autre. Le risque, sur ce type de prestation simple, étant que le client vous annonce qu’il le fera seul sur un système en ligne le permettant, et il n’en manque pas. Le contre argument est celui du temps passé, car pour un non habitué les heures vont vite tourner. Un chef d’entreprise qui perd une demi-journée pourrait bien perdre bien plus que quelques centaines d’euros d’opportunité : pendant qu’il conçoit son site il n’est pas focalisé sur son essentielle et vitale mission de développement de son entreprise.
Voici les prix qui sont donnés sur le site gouvernemental :
- 500 à 2000 euros pour un site d'une carte de visite (one-page)
- 900 à 5 000 euros pour un site basique ;
- 3 000 à 10 000 euros pour un site e-commerce ;
- 5 000 à 10 000 euros pour une plateforme en ligne.
Les fonctionnalités avancées font logiquement monter la facture
Dès qu’un site sort du cadre « corporate » (quelques pages statiques), les coûts augmentent rapidement : agenda d’événements, multilingue, moteurs de recherche internes, catalogue e-commerce, espace client…
L’empilement de plugins premium sous WordPress ou de développements sur mesure accroît le budget et la maintenance, alors qu’Odoo bénéficie de modules nativement intégrés. Du côté e-commerce, France Num rappelle qu’un socle minimal en plateforme hébergée peut rester contenu (abonnement mensuel), mais que la personnalisation et les options ajoutent rapidement des coûts.
Notre expérience : Rien de plus facile que de « brancher » des mails professionnels Google avec un site ou un ERP. En apparence, car il faut maîtriser l’interface de paramétrage des mails Google. Même un informaticien de métier, non habitué à cette interface, peut y perdre des heures, et des heures ce sont des centaines d’euros. Notre conseil : passer par les professionnels Google (les « resellers » qui connaissent leur plateforme avec préciison.
La migration d’un site représente un chantier spécifique que l’ERP simplifie
Migrer, c’est changer de système : par exemple passer d’un WordPress à Odoo ou inversement. Pour un petit site vitrine (10–20 pages), recréer proprement les pages est souvent plus rapide et plus fiable que d’automatiser un import. En revanche, dès que l’on parle de centaines d’articles, de produits, d’auteurs et d’étiquettes, les scripts d’import, les contrôles qualité et les corrections manuelles deviennent incontournables — ce qui alourdit la facture. Dans nos projets, une migration de plusieurs centaines d’articles depuis WordPress a mobilisé de 5 à 6 jours/homme (adaptation d’un script existant, imports par lots, contrôles, reprises manuelles).
L’ERP facilite réellement les migrations futures
L’un des grands avantages d’un ERP (comme Odoo) par rapport à un CMS classique (comme WordPress) réside dans la structuration des données.
Dans un ERP :
- Les contenus (pages, articles, produits, médias) sont stockés dans des tables de base de données relationnelles avec des clés bien définies.
- Les métadonnées (catégories, auteurs, tags, dates) sont liées proprement et non éparpillées dans des fichiers ou plugins.
- Les formats d’export sont standardisés (CSV, XML, JSON) et exploitables sans conversions complexes.
En pratique, cela veut dire que lors d’une migration :
- On peut extraire toutes les données en quelques requêtes SQL ou via l’API de l’ERP.
- On évite le “ménage” coûteux que nécessitent souvent les CMS, où le contenu est mêlé à des plugins obsolètes ou à du code HTML « dur » inséré dans les pages.
- On réduit drastiquement les coûts et délais, car la récupération ne demande pas de recoder ou d’adapter chaque contenu individuellement.
Prenons un exemple concret :
Un site e-commerce sous Odoo avec 10 000 fiches produits, toutes associées à des catégories et à un stock, pourra être exporté en CSV en moins d’une heure et réimporté dans un autre système ERP ou e-commerce.
Sous WordPress avec WooCommerce, ce même export peut exiger :
- L’installation de plugins payants d’exportation
- Des ajustements manuels sur les données (catégories mal associées, images non liées, etc.)
- Parfois, une migration par lots pour éviter les plantages
L’ERP n’est donc pas juste un outil pour gérer, c’est aussi une « assurance migration ».
Exemple réel : migration de plusieurs centaines d’articles WordPress vers Odoo. Recherche et adaptation d’un script : 2 à 3 jours/homme. Import et vérifications : +2 jours. Correction manuelle de certaines catégories : +1 jour. Soit 5 à 6 jours de travail, et un coût significatif. D’où l’intérêt de partir dès le début sur une solution qui facilite l’export et l’import de données structurées.
Le design s’efface quand l’efficacité prime
Le graphisme perd de son importance avec l’essor du mobile et la recherche d’efficacité
Historiquement, le graphisme web était un argument de vente majeur. On concevait des pages richement illustrées, avec animations, effets de survol et mises en page complexes. Mais la donne a changé.
Aujourd’hui :
- Plus de 60 % de la navigation web mondiale se fait depuis un smartphone (source : StatCounter, 2025).
- Les écrans sont plus petits, la vitesse de chargement prime, et l’utilisateur veut trouver l’information en 3 secondes.
- Les grands opérateurs et marques (Orange, SFR, Free, Google, Amazon) ont simplifié leurs interfaces : moins de décorations, plus de lisibilité, mise en avant de menus clairs (plus ou moins il faut l’avouer) et de moteurs de recherche internes performants ou promettant de l’être.
La tendance actuelle :
- Design épuré : fonds blancs ou couleurs neutres, polices de caractères simples, peu d’éléments graphiques lourds. Pas trop d’effets visuels qui ne sont pas gérés sur tous les navigateurs et non visibles selon l’appareil utilisé (PC, Mac, tablette, smartphone…) et son OS.
- Focus sur l’information utile : horaires, tarifs, formulaires, suivi de commande, FAQ, support.
- Accessibilité multi-appareils : le site doit s’adapter parfaitement au mobile, à la tablette, à l’ordinateur, voire aux écrans connectés.
Justification économique :
- Un design complexe demande plus d’heures de travail (graphiste, intégrateur, test multi-navigateurs).
- Les animations et images lourdes ralentissent le site → impact négatif sur le SEO et l’expérience utilisateur.
- La maintenance d’un design sophistiqué coûte plus cher, car il faut vérifier sa compatibilité avec chaque mise à jour technique.
En d’autres termes, un graphisme sobre mais efficace coûte normalement moins cher à produire, s’adapte mieux au mobile et offre une meilleure performance SEO.
Le vrai investissement devrait se faire dans :
- La qualité des contenus (textes clairs, informations à jour)
- Les outils d’interaction (moteur de recherche interne, filtres, formulaires)
- Les indicateurs et données accessibles depuis tous les supports (suivi de commandes, réservation en ligne, etc.)
Le « moins cher » finit souvent par coûter plus cher si l’on ignore la maintenance et la sécurité
Un site conçu « au plus bas » sans gouvernance ni mises à jour peut accumuler problèmes techniques, risques de compatibilité et failles de sécurité, imposant des refontes anticipées. Le budget du site doit se considérer dans la durée, pas sur sa seule mise en place.
Le bon indicateur n’est pas le coût initial mais le coût total de l’opération : hébergement, surveillance, mises à jour majeures, évolutions, sauvegardes, conformité RGPD, performances et SEO. Une seule personne, si forte soit elle ne peut promettre d’être au point sur tous les registres, il convient de répartir les tâches sur les techniciens compétents et formés.
Il faut se méfier des « bonnes affaires ». Si un prestataire vous propose un hébergement à quelques dizaines d’euros, cela peut être cher payé finalement. Ce partenaire est-il réellement capable d’administrer un serveur, le protéger de toutes les attaques de toutes parts. Et si d’aventure votre serveur devenait une plateforme de dépôt d’images illégales et faisait l’objet d’une action de la police et de la justice, il y a de quoi se retrouver dans une situation délicate pour prouver son innocence.
Dans un registre proche, comment s’assurer que votre prestataire indépendant sait bien installer le bon système, le mettre à jour. Que se passera-t-il si le serveur « tombe » un beau matin? En fait la plupart de ces hébergements sont un bénéfice supplémentaire pour l’indépendant qui a pris un serveur à petit prix et le mutualise en le « débitant » pour plusieurs clients. Faites le compte, 30 euros par mois mais pour 20 sites, pour se trouver sur un serveur qui ne coûte que 50 euros par mois, c’est cher.
Exemple réel : un client veut absolument un service qui assure que le site possiblement non accessible soit remis en ligne sans délai, H24 week-end compris. Nous lui expliquons que même chez le plus grand hébergeur, un serveur qui tombe un week-end c’est assurément un ou quelques jours pour le remettre en route, sans compter que sera facturé la reprise du disque (on ne lit pas assez les conditions générales). Alors quand un prestataire promet ce service pour 150 euros par mois à ce client, nous lui répondons allez-y! Car un tel service est beaucoup plus cher. Les grandes entreprises ont la capacité de l’assurer mais parce qu’elles disposent d’un service informatique interne.
Tableau récapitulatif des fourchettes de prix
Type de site / contexte |
Fourchette indicative (€) |
Hypothèses principales |
Source(s) |
Carte de visite / One-page |
500 – 2 000 |
Thème standard, formulaire simple, mise en ligne incluse |
France Num (dossier coûts) |
Site vitrine 5–15 pages |
900 – 5 000 |
Charte simple, SEO de base, quelques gabarits |
France Num (dossier coûts) |
Vitrine « plus » (blog, agenda, multi-gabarits) |
3 000 – 8 000 |
Plusieurs modules |
Observations marché + sources publiques |
E-commerce « standard » (100–500 produits) |
3 000 – 10 000 |
Paiement, transporteurs, taxes, fiches produits, obligations légales |
France Num (dossier e-commerce) |
Marketplace / plateforme (catalogue, comptes, flux) |
15 000 – 50 000+ |
Missions complexes, connecteurs, audit sécurité, forte personnalisation |
Observations marché |
Multi-sites Odoo (2 sites vitrine dans la même base) |
+30–40 % vs un seul site |
Mutualisation back-office, thèmes proches, contenus indépendants |
Documentation Odoo |
SWOT : WordPress vs Odoo
Axe |
WordPress |
Odoo |
Forces |
Écosystème mondial, milliers de thèmes/plugins, ressource humaine abondante |
Intégration ERP (CRM, ventes, facturation), données structurées, multi-sites natif |
Faiblesses |
Dépendance aux plugins (sécurité, compatibilité), mises à jour fréquentes et non coordonnées |
Moins de thèmes prêts à l’emploi, graphismes peu séduisants, apprentissage ERP |
Opportunités |
Hébergement universel, nombreuses spécialisations |
Industrialisation des process, reporting unifié, API intégrée |
Menaces |
Plugins obsolètes, performances variables sans optimisation |
surdimensionnement pour une simple carte de visite (site one page) |
Conclusion
Définir le budget d’un site Internet ne se résume pas à chercher le prix le plus bas, mais à trouver la solution viable, évolutive et qui sera rentable sur la durée. Un coût initial modeste peut vite augmenter si la plateforme choisie entraîne des dépenses cachées ou rend les évolutions compliquées.
Odoo, en intégrant site web, e-commerce, CRM et gestion commerciale dans un même système, limite ces surcoûts et facilite les migrations futures. Pour une entreprise qui souhaite centraliser ses outils et préparer sa croissance, c’est un choix qui sécurise autant les dépenses immédiates que l’investissement à long terme. Et la solution est accessible pour des budgets modestes contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Découvrir comment créer un site ODOO